Tout N 039 Est Pas Toujours Rose Pigeon Voyageur
19 avril 2020 Par admin

Tout n’est pas Toujours rose – pigeon voyageur

Tout N 039 Est Pas Toujours Rose Pigeon Voyageur

Les conditions climatiques ont été exceptionnellement bonnes cette année pour l’élevage hâtif. Les plateaux de la Station d’Elevage étaient remplis de pipant. L’élevage de pigeons s’est déroulé parfaitement. C’est à peine si on entendait les nouveau-nés, mais on les voyait grandir gentiment. Les éleveurs se sont tout aussi bien comportés à Pulderbos.
Comme chaque année j’avais procédé à un « pré accouplement »; c’est bénéfique pour l’accouplement définitif.
Chez les « veufs » l’élevage d’hiver a été une nouvelle fois catastrophique, mais cela ne me dérange pas. Il est quelques raisons pour lesquelles mes veufs s’accouplent difficilement en novembre et tardent à avoir des œufs. Mon colombier de veuvage est divisé en quatre cages. Je laisse les portes ouvertes pour réduire mon travail et n’avoir à nettoyer qu’un seul abreuvoir tous les jours. Il en résulte qu’en disposant d’une telle mobilité, les mâles éprouvent du mal à s’attacher une femelle. Lorsque j’accouple à nouveau en mars, les portes sont fermées et j’enferme quelques couples au casier si besoin. En un jour ou deux tous sont définitivement accouplés. Dès qu’ils connaissent bien leur casier, j’ouvre à nouveau les portes de séparation. Un deuxième motif d’un départ difficile en novembre, vient du fait que ce sont de jeunes mâles et mêmes des jeunes d’été pour les deux tiers. De plus, je remplace annuellement les plus vieilles femelles par des jeunes d’été ou même tardives. Elles sont trop jeunes alors pour s’accoupler directement. Un tiers des veufs seulement a fait un nid. Après une vingtaine de jours de vie commune, j’ai enlevé toutes les femelles qui n’avaient pas pondu et je les ai mises en volière.

 

Traitements
Les premiers jeunes ont été bagués au début de janvier. Une cure contre la trichomonas est déjà engagée alors. Je procède toujours par l’abreuvoir mais je suis convaincu qu’on fait mieux d’intervenir sur les graines, surtout l’hiver. Les pigeons qui n’ont pas de jeunes au nid boivent très peu et encore moins lorsqu’ils aperçoivent un produit dans l’eau de boisson. J’ai administré du Ronidazole à 10% durant huit jours: deux jours à 3 grammes au litre d’eau et 2 grammes les six jours suivants. Je suis les pigeons de concours ‘de près en saison sportive et les traite régulièrement contre la tricho. Les producteurs, par contre, ne font qu’une cure dans l’année. Je les vaccine contre la paramyxovirus et la paratyphose et cela s’arrête là. Jamais d’antibiotiques pour les éleveurs. Après la cure antitrichomonose je fournis des vitamines deux jours en suivant, rien de plus. Pour la suite de l’année ils doivent se contenter d’eau claire, de grit, pierre à picorer et vitamineral .
Je fais procéder à un examen des fientes une fois par an, par mesure de sécurité, mais le caillebotis au sol et l’hygiène très suivie réduisent à zéro la menace de vers ou de coccidiose. Mes éleveurs passent l’hiver comme l’été en volières ouvertes comme à la Station d’Elevage. Les pigeons bien soignés en volières ouvertes ne souffrent jamais des voies respiratoires ou de la tête. Lorsque je me procure un pigeon ailleurs, il ne passe jamais en volière avant d’avoir subi un examen approfondi. J’aime faire la cure contre la tricho lorsque les premiers jeunes sont nés. Jadis je le faisais avant les accouplements ou pendant la couvaison. J’ai dû constater que nombre de jeunes avaient de la trichomonas au moment du sevrage, même si leurs parents avaient été traités quelques semaines plus tôt. En intervenant lorsque les jeunes sont âgés d’une huitaine de jours l’effet est double. Les parents reçoivent leur cure et les jeunes n’ont quasi pas de trichomonas au moment du sevrage. Je sais que quelques éleveurs seront à nouveau touchés après quelques semaines. Il n’empêche que les jeunes poussent toujours très bien. Dès le deuxième tour je passe une capsule de 62,5 mg de Metronidazole aux jeunes à sevrer. Comme déjà dit, plus rien pour les parents. Je ne changerai rien à mon système, tant que tout se passe sans problèmes dans la volière d’élevage. Les pigeons de concours doivent être l’objet d’une attention soutenue et il faut intervenir dès le moindre petit accroc en cours de saison. Par contre, il faut intervenir le moins possible chez les éleveurs. Lorsque je repère un pigeon en difficulté dans la volière, j’ai plutôt tendance à l’évacuer qu’à vouloir le guérir, à moins qu’il s’agisse d’un producteur hors ligne. Je découvre rarement un pigeon malade en volière, mais il est tout aussi rare de trouver un extra producteur.

 

[ Source: Article édité par M. André ROODHOOFT – Revue PIGEON RIT ]

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