saison sportive pigeon voyageur
14 décembre 2020 Par admin

Une nouvelle saison sportive – pigeon voyageur

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Une nouvelle saison sportive de pigeon a débuté; les jeunes précoces font des volées de plus en plus longues et les veufs tout comme leurs propriétaires deviennent un peu plus nerveux. Qu’apportera la nouvelle saison? Qui sera la vedette comblée d’honneurs et de prix en espèces? Voilà des questions auxquelles personne ne sait répondre. C’est une autre année. Chaque colombophile espère en tirer le meilleur parti et déborde de courage mais quelques-uns seulement verront leurs rêves comblés. Il y a 95 % de perdants dans notre sport. Et pourtant les champions d’hier seront cette année à nouveau parmi les meilleurs. Ce sont les hommes avec les meilleurs pigeons, le meilleur colombier et surtout ceux qui se dépensent le plus et qui ne laissent rien au hasard, qui chaque année se distinguent. C’est d’eux qu’on parle le plus. Surtout lorsqu’un dimanche cela a moins bien marché pour eux. Un seul mauvais résultat et on les enterre.
La jalousie est grande dans notre sport. Bien jouer est très amusant mais cela peut vous coûter vos meilleurs amis. Il n’y a pourtant aucune raison d’envier quelqu’un qui joue bien. Il ne faut pas oublier ce que cela demande comme efforts et sacrifices.
Les meilleurs pigeons ou le meilleur colombier, cela ne vous est pas offert sur un beau plateau en argent. Ce n’est pas aussi une question de gros sous. On peut très bien élever et jouer dans un colombier modeste. En flamand nous disons: « dans une caisse à oranges les jeunes grandissent aussi bien que dans un casier ultra-moderne ». Il existe de petits amateurs où on peut acquérir pour quelques sous des oeufs ou des tardifs. Ne disons donc pas que le succès s’achète, que c’est une affaire de gros sous. Ce qui compte, c’est ce qu’on fait pour ses pigeons. Les grands champions sont esclaves de leurs pigeons. Ce sont des hommes qui après avoir remis leur appareil au local achètent un bâton de chocolat et retournent vite auprès de leurs pigeons.
On ne doit pas les jalouser, ils ne l’ont pas facile et sont stressés. Celui qui a moins d’ambition et boit à son aise une pinte au local gagnera aussi ses prix. Si on se contente de cela et si on est conscient du fait que l’esclave de ses pigeons, qui fait tout pour gagner, sera difficile à battre, je me demande lequel des deux est le plus heureux et jouit le plus de son passe-temps.



Paramyxovirose.
On en parle en fait encore très peu, ce n’est plus un grand sujet d’actualité. Grâce aux vaccinations massives des catastrophes ont été évitées et la maladie ne fait plus si peur.
La paramyxo se manifestait surtout en fin de saison. On connaît les symptômes: excréments liquides et torticolis. Chacun a bien vacciné contre, mais la plupart des colombophiles ont tout de même été confrontés avec cette maladie. Ils avaient vacciné trop tard, ou oublié de vacciner quelques jeunes d’été ou d’arrière-saison. Et puis tout à coup, ils ont été confrontés avec des excréments liquides et le torticolis chez l’un ou l’autre. Ce n’est pas dramatique du fait que seul les non-vaccinés ou ceux qui ont été vaccinés trop tard en sont les victimes.
Il faut vacciner… à temps! Si la paramyxo fait son apparition dans un colombier non protégé par la vaccination, cette maladie peut faire des ravages.



Attention à la paramyxovirose.
J’étais vraiment persuadé que la paramyxovirose était une maladie d’arrière-saison. Un virus qui fait son apparition au même moment que le virus des poquettes et de la dyphtérie. Je me suis aperçu maintenant que ce n’est pas exact et que la paramyxo peut se manifester à tout moment.
Des cas m’ont été signalés aussi bien cet hiver que maintenant fin mars, début avril. Un de mes amis qui n’avait pas vacciné l’année passée eut fa paramyxo au début du mois de janvier dans son colombier d’élevage. Cela a commencé avec deux pigeons qui tout à coup se sont mis à produire des excréments très liquides. Un vétérinaire fut tout de suite consulté. Les pigeons infectés furent tués et les autres pigeons furent immédiatement vaccinés par piqûre sous-cutanée avec un virus inactivé (mort). Après une telle vaccination cela dure encore quelques semaines avant que les pigeons soient vraiment protégés contre la maladie. Plusieurs pigeons tombèrent encore malades, et même après 3 à 4 semaines quelques cas furent encore constatés. Il y a en ce moment presque dans chaque province des cas de paramyxo et j’oserais conseiller de vacciner au moment du sevrage d’une tournée de jeunes, ou même à l’âge de 15 jours les jeunes dans les nids, avec le vaccin vivant La Sota. Après une vaccination avec La Sota, les pigeons sont très vite protégés. Si on les revaccine alors une deuxième fois quelques semaines après le sevrage avec un vaccin inactivé (par injection), on peut dormir sur les deux oreilles.
Je connais un colombier où une trentaine de jeunes furent vaccinés au moment du sevrage avec un vaccin inactivé (piqûre sous-cutanée). Les jeunes avaient été vaccinés si vite parce que leur propriétaire avait constaté des cas de paramyxo chez quelques tardifs qui vivaient dans un autre colombier. Au début rien d’anormal à signaler, les jeunes sevrés étaient en excellente santé. Mais cela ne dura pas. Après trois semaines quelques jeunes se mirent à produire des excréments très liquides et bientôt plus de la moitié furent malades. Les pigeonneaux étaient tombés malades 3 à 5 semaines après avoir été vaccinés avec un vaccin inactivé. Je trouvais cela très surprenant que si longtemps après la vaccination, des jeunes attrapaient encore la paramyxo. Que faut-il en conclure? Ou bien que cela dure 3 à 5 semaines avant que des jeunes, ayant été vaccinés avec un vaccin inactivé (mort) soient protégés. Ou bien qu’une vaccination par piqûre chez des jeunes à l’âge de 3 semaines a peu d’effet. Peut-être que de tels pigeonneaux sont encore trop jeunes pour produire assez d’anti-corps?
Si l’amateur, chez lequel cela s’est passé, avait vacciné ses jeunes au moment du sevrage ou même dans le nid avec le vaccin La Sota (gouttes dans les yeux et les narines), ceux-ci auraient probablement produit plus rapidement des anti-corps et ne seraient pas tombés malades.
Je ne suis pas très sûr de cette théorie, mais je suis en tout cas persuadé que vacciner par piqûre sous-cutanée des jeunes âgés de 3 semaines, lorsqu’il y a danger d’infection, n’assure pas une protection immédiate.
Dans des circonstances normales, je suis partisan de vacciner par piqûre sous-cutanée avec un vaccin atténué (mort), mais lorsqu’il faut opérer vite et qu’il n’y a pas de temps à perdre, je conseille de vacciner avec La Sota en mettant des gouttes dans les yeux et les narines.
Je crois qu’en ce début de saison sportive, il n’y a pas de temps à perdre et je conseille vivement de vacciner rapidement.

A. Roodhooft


Notices :

  • Un bon colombier ce n’est pas une question de gros sous. Les jeunes grandissent aussi bien dans une caisse à oranges que dans un casier ultra-moderne.
  • La Sota est un vaccin qu’on met dans les yeux et les narines des pigeons. La Sota protège très vite les pigeons non contaminés, endéans les 24 heures et d’après le Dr. Stosskopf même endéans les 12 heures. La durée de la protection est cependant très courte, 3 à maximum 10 semaines.
  • Colombovac et New Cavac sont des vaccins atténués. Ils sont injectés par piqûre sous-cutanée et protègent seulement après 15 à 20 jours, mais alors beaucoup plus longtemps, 6 à 12 mois selon l’individu et le vaccin utilisé. Notre collaborateur André Roodhooft a tout à fait raison lorsqu’il écrit à la fin de son article: « Dans des circonstances normales je suis partisan de vacciner par piqûre avec un vaccin atténué, mais lorsqu’il faut agir vite, je conseille de vacciner avec La Sota ».
  • Dans une caisse à oranges les jeunes grandissent aussi bien que dans un casier ultra-moderne.
  • Ne disons pas que le succès s’achète, que c’est une affaire de gros sous.
  • Bien jouer est très amusant mais cela peut vous coûter vos meilleurs amis.

[ Source: Article édité par M. André Roodhooft – Revue PIGEON RIT ] 

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