18 avril 2020 Par admin

Des visiteurs à la station d’élevage – pigeon voyageur

Cela va faire bientôt un demi siècle -en 1954- que les frères Noel et Robert De Scheemaecker érigeaient les premières petites cages de la station d’Élevage. A l’entrée du troisième millénaire elle est devenue le plus grand centre mondial d’élevage de pigeons voyageurs.
Toujours bon pied, bon œil malgré son âge (91) monsieur Noel demeure l’un des visiteurs les plus assidus de la Station. Depuis qu’il a hébergé ses « voyageurs » à la Station, la voiture qu’il pilote toujours personnellement se pose une ou deux fois par jour sur le parking. Un petit tour et un coup d’œil par ci, par là lui suffisent pour repérer l’état des lieux.
Lors de ses passages répétés à l’occasion des « journées portes ouvertes » monsieur Noel a pris plaisir à se mêler à la foule des visiteurs. J’ai l’impression que la présence d’un si grand nombre de visiteurs doit l’avoir singulièrement réjoui, d’autant plus qu’ils n’hésitaient pas de manifester leur admiration pour son travail.

L’évolution.
La visite de la Station d’Élevage a évolué au fil des années…A mes débuts, vers 1975 le succès des Journées portes ouvertes était toujours égal à celui des premières années. Les amateurs accouraient pour voir des pigeons et tailler une causette en savourant une tartine de bon pain de campagne et en sirotant un bon verre de bière. Je me souviens toujours combien nous avions les mains pleines à déplacer les bacs de Trappiste. De nos jours on boit plus de café que des boissons alcoolisées. Le mode de vie évolue.
Au début la petite salle de réception était réduite et on se bousculait pour y trouver place l’après-midi. Cela ne nuisait en rien à l’ambiance extrêmement conviviale, même si le plus grand nombre devait rester debout.
La loterie d’une dizaine de jeunes vers 16 heures, était la seule attraction à l’époque. Cette loterie terminée les lieux se vidaient rapidement; il ne restait que ceux qui n’avaient pas vidé leur verre.
Sans prétendre à mal on prétendait déjà à cette époque que les visites perdraient d’ampleur dans les années à venir. C’eut été normal puisque la colombophilie comptait de moins en moins d’adhérents et que la majorité avait déjà visité la Station d’Élevage. Je ne pouvais le nier, mais cela ne me touchait guère; mais je constate aujourd’hui que les journées connaissent toujours un franc succès et j’ai la conviction qu’il en sera ainsi tant que la Station d’Élevage vivra. A partir d’une certaine année- ne me demandez pas laquelle- nous avons vendus des yearlings lors des journées portes ouvertes. Vente qui connut un succès croissant tant les acheteurs avaient du succès avec leurs nouvelles acquisitions. Je ne vous dis pas cela pour faire la publicité de la maison.
Chaque année plusieurs d’entre eux viennent me raconter leur vécu. D’autres visiteurs me demandent parfois de choisir un male ou une femelle à leur place et je m’exécute avec plaisir. J’aime apprendre par la suite si mon choix a été heureux, ou non. Tous les pigeons ne sont pas valables, voire des champions, ce serait trop facile. Il y a plus de déchet que de bons pigeons et je ne puis voir « au travers », mais je sais que beaucoup d’amateurs on bien réussi avec ces pigeons. Comme le nombre de visiteurs allait en augmentant nous avons monté une tente immense avec 600 places il y a une dizaine d’années et nous la remontons chaque année. Il y a deux ans nous avons installé un petit magasin où nous présentions en vente des série de produits complémentaires. Actuellement il y va d’une tente spéciale de 20 m sur 10 m où l’on peut trouver tout ce qui touche la colombophilie. Nous pratiquons des prix très avantageux dans cette immense échoppe. Il nous faut quatre à cinq personnes à temps plein pour pouvoir servir la clientèle durant les Journées portes ouvertes.
N’oublions pas notre Musée de la Colombophilie. Qui ne l’a pas encore visité doit combler cette lacune, car cela vaut la peine. Je n’ai pas connaissance des chiffres, mais je ne me tromperai pas de beaucoup en affirmant que près de 6000 visiteurs ont participé aux cinq Journées portes ouvertes cette année. Ces journées évoqueront Babylone pour moi. La foule est universelle au point que nul ne s’étonne d’entendre parler quatre ou cinq langues différentes en l’espace de quelques minutes. Après nos compatriotes, les Hollandais, les Allemands, les Anglais ont trouvé le chemin qui même à la station d’Élevage.
La majorité des visiteurs arrivent en voiture, mais nous voyons aussi régulièrement entre dix et vingt autocars sur le parking. Ces derniers font généralement le classique circuit Marché de Lierre- Station d’Élevage.

Les pigeons.
Lors des visites, du premier dimanche de février au premier dimanche de mars, les pigeons sont en plein élevage. Certains visiteurs ont du mal à comprendre qu’il est possible de procéder, avec succès à un élevage en volière ouverte, en plein hiver. On me fait toujours beaucoup de remarques au sujet des fientes des pigeons. Qui a vu peut témoigner: vous ne trouverez pas un casier dans toute la Station d’Élevage avec des mauvaises fientes.
Les pigeons sont en parfaite santé sans qu’il faille les « tripoter ». J’attache la plus grande attention à l’hygiène. En plus d’une petite cure pour la trichomoniase et d’une vaccination contre la paramyxo ils disposent d’espace, d’oxygène et de résistance; c’est tout. Rien ne vaut mieux qu’une volière ouverte pour garder les pigeons en parfaite santé.
Venez donc jeter un coup d’œil l’année prochaine pour vous convaincre.
Nous nous ferons un plaisir de vous accueillir.