La paratyphose du pigeon voyageur
21 septembre 2020 Par admin

La paratyphose du pigeon -2

paratyphose du pigeon

La paratyphose est une maladie bactérienne grave du pigeon. Cette infection peut avoir une forme aiguë ou chronique. Elle est provoquée par une bactérie Salmonella typhimurium var. Copenhague.
Cette maladie demeure une des plus graves du pigeon voyageur et beaucoup de colombophiles craignent ses ravages. Aucune colonie n’est vraiment à l’abri de ce fléau car sa dissémination est favorisée par les échanges, les achats, les concours et les expositions de pigeons.
Les symptômes de la maladie sont fort variables. La maladie provoque de nombreuses mortalités en coquilles (oeufs noirs) ou le pigeonneau meurt quelques heures après éclosion. Certains pigeonneaux infectés sont trouvés morts vers l’âge de 10 à 12 jours, le jabot rempli de graines. Les jeunes plus âgés ou plus résistants sont tristes, « en boule », amaigris. Leurs excréments sont aqueux et verdâtres. Chez l’adulte, la maladie peut exister uniquement sous une forme très discrète, les seuls signes étant la stérilité ou des troubles de la reproduction et de la ponte.
Un symptôme très caractéristique est le « mal d’aile »: l’articulation huméro-radio-cubitale est dilatée par la synovie. Les articulations des pattes peuvent également être touchées, ce qui provoque de la boiterie.



La salmonelle possède un certain tropisme pour les organes génitaux et il n’est pas rare de trouver à l’autopsie une atteinte grave de ces organes, ovarite accompagnée de salpingite chez la femelle et orchite chez le mâle. Lors d’ovarite, la transmission de l’infection par l’oeuf est possible. L’oeuf peut également être infecté lors de sa formation dans l’oviducte, lors de son passage dans le cloaque ou dans le nid couvé par des parents porteurs de salmonelles. En effet, la salmonelle présente dans les fientes souillant la surface de l’oeuf peut traverser la coquille, se multiplier dans l’oeuf et infecter le futur pigeonneau.
La paratyphose peut s’étendre de proche en proche par l’intermédiaire de l’air porteur de poussières infectantes ou par les fientes qui souillent les aliment ou l’abreuvoir.
La salmonellose peut être transmise par les puces et les tiques chez qui elle peut survivre trente et une semaines, mais généralement la maladie est transmise par les fientes et les pigeons s’infectent par la voie digestive.
Actuellement, les symptômes classiques se rencontrent de moins en moins fréquemment ci de plus en plus les colombophile pratiquent le système de cures préventives et administrent régulièrement aux pigeons des antibiotiques ou des anti-infectieux pendant quelques jours. L’infection reste muette et n’est donc pas diagnostiquée. Les pigeons deviennent des porteurs sains et vont dissémine le microbe.
La maladie devient chronique e anéantit petit à petit toute la colonie.



Même les meilleurs colombiers ne sont pas épargnés: quelques mortalités inopinées de sujets adultes, pertes anormales de pigeonneaux minés par le microbe, peur de vendre un sujet atteint.
A ce stade de la maladie, les cures d’antibiotiques prolongées ne sont pas suffisantes, de nombreux pigeons restent porteurs et excréteurs de salmonelles et entretiennent le foyer d’infection. Nombreux sont les colombophiles qui ont préféré supprimer leurs pigeons et repartir avec de nouveaux sujets. Afin d’éviter cela des essais de vaccination ont été réalisés et de nombreux vaccins ont été testés: bouillon formolé, vaccin inactivé adjuvant par l’huile minérale ou l’hydroxyde d’alumine, vaccin vivant.
Cependant l’immunité induite était faible, des réactions de choc endotoxinique pouvaient se produire et cela d’autant plus lorsqu’un adjuvant de type huileux était utilisé.
Aujourd’hui une technique d’hyperimmunisation des pigeons a été mise au point. Ce mode particulier de vaccination, conjugué à une antibiothérapie adéquate, a donné en pratique des résultats inespérés. Pratiquée avant la saison des concours, cette vaccination n’a pas d’incidences néfastes sur les performances des pigeons et a déjà permis à des colombophiles d’élever des sujets indemnes de la maladie tout en conservant leur race » et par la suite de renouer avec la victoire nationale.

[ Source: Article édité par Ing. J.P. Duchatel & Prof. Dr. H. Vindevogel – Revue PIGEON RIT ] 

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